Le monde professionnel est en pleine mutation. Après le télétravail, c’est la semaine de 4 jours qui gagne du terrain. Cette organisation offre des avantages aux employeurs comme aux salariés, qui vont au-delà d’un simple jour de repos supplémentaire.
En quoi peut-elle se révéler bénéfique ?
Pourquoi mettre en place la semaine de 4 jours en entreprise ?
Réponse en 5 points.
La semaine de 4 jours en entreprise séduit un nombre croissant d’actifs. Selon un communiqué publié par l’ADP en juillet 2023, 37 % des salariés se disent prêts à travailler 4 jours sur 7 en conservant la même rémunération, malgré des plages horaires plus étendues.
Cette répartition du travail hebdomadaire contribue en effet à l’amélioration de la qualité de vie globale. Certains en profitent pour passer du temps avec leurs enfants le mercredi, d’autres pour déconnecter lors des week-ends prolongés.
Ce temps supplémentaire peut aussi être mis à profit pour développer de nouvelles compétences, à travers des projets personnels ou associatifs, et ainsi rejaillir indirectement sur l’entreprise.
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Expérimentée avec succès dans plusieurs pays européens, la semaine de 4 jours fait encore débat en France. Certaines entreprises se montrent frileuses à l’idée de l’instaurer, par crainte d’une perte de performances.
Or, des études ont démontré qu’elle permettait au contraire de les décupler. L’exemple le plus parlant reste celui de Microsoft, qui a enregistré une hausse de productivité de près de 40 % dans ses bureaux au Japon.
Concrètement, les salariés ne travaillent pas moins, mais mieux. Ils sont plus concentrés sur les tâches à prioriser et leur efficacité s’en ressent.
La semaine de 4 jours en entreprise contribue à diminuer le taux d’absentéisme et le turn-over. Les salariés se sentent plus sereins, tombent moins souvent malades et sont moins exposés au risque de surmenage.
Tout dépend néanmoins de la répartition du temps de travail. Une organisation à 35 h sur 4 jours s’accompagne aussi d’une charge de travail plus lourde qui peut avoir l’effet inverse de celui escompté.
D’où l’importance d’en discuter en amont avec les salariés qui sont les premiers concernés.
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La plupart des actifs privilégient désormais leur épanouissement personnel à l’ambition de faire carrière. Pour preuve, certains n’hésitent plus à renoncer à un poste susceptible de bouleverser leur organisation quotidienne.
L’enjeu pour les entreprises consiste donc à concilier leurs objectifs de croissance avec les besoins individuels de leurs collaborateurs. Dès lors, la semaine de 4 jours peut être la clé d’une organisation agile et respectueuse de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
Le monde du travail évolue et les attentes des actifs également. Au point que l’on évoque même une vague de Grande Démission en France. Il en résulte une nouvelle dynamique du marché du travail, avec une bascule du pouvoir de négociation en faveur des salariés.
Dans ce contexte, la semaine de 4 jours apparaît comme un atout phare pour les entreprises en perte d’attractivité ou en proie à des difficultés de recrutement. D’autant qu’elle vient consolider leur politique RSE, à laquelle la population active se montre de plus en plus sensible.
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Deux options s’offrent aux entreprises pour mettre en place la semaine de 4 jours :
L’organisation doit dans tous les cas respecter le droit du travail, qui fixe à 10 h la durée maximale quotidienne.
La réglementation des contrats de travail peut constituer un frein pour instaurer la semaine de 4 jours. Cette dernière peut en outre se traduire par des journées plus chargées ou une baisse de rémunération pouvant démotiver, à terme, les salariés.
La semaine de 4 jours reste encore marginale en France. Plusieurs entreprises l’expérimentent néanmoins avec succès, à l’instar de Welcome to the Jungle, LDLC, Elmy et KPMG.