Transition écologique, numérique ou managériale… Bien au-delà de l’obligation légale, le contexte actuel pousse les entreprises à évoluer pour rester compétitives et saisir les opportunités qui se présentent à elles.
À l’heure actuelle, les entreprises sont confrontées à différentes problématiques de transition. Elles doivent en effet relever des challenges environnementaux, numériques et managériaux.
Les entreprises doivent aujourd’hui faire face à une transition énergétique et durable dans le but de diminuer leur impact environnemental. Il leur faut abandonner autant que possible les énergies fossiles et polluantes, telles que le pétrole ou le gaz. L’objectif est de se diriger vers des approvisionnements plus durables, comme l’éolien, le solaire ou les biogaz, par exemple, que ce soit pour chauffer des locaux ou assurer une production.
Cette transition énergétique est devenue un impératif, car des obligations légales ont été mises en place par le Gouvernement. Citons notamment la loi relative à la transition énergétique, qui impose de renouveler son parc en véhicules à faibles émissions ou de réaliser un plan de mobilité pour les entreprises de plus de 100 salariés.
La transition énergétique fait aussi figure d’objectif RSE (Responsabilité sociale des entreprises), tel que défini par la Commission européenne. Il s’agit, pour les entreprises, d’intégrer volontairement des préoccupations environnementales et sociales à leurs activités.
À l’heure du tout numérique, les entreprises se doivent d’opérer une transition vers le digital. En effet, il est question pour elles de rester compétitives. Cette transformation soulève des enjeux tant matériels qu’humains et environnementaux. Il est, de prime abord, impératif pour les entreprises de disposer des outils informatiques nécessaires à leurs activités. Un investissement financier peut donc être requis.
De plus, l’intégration régulière de nouveaux dispositifs numériques requiert un renouvellement actif des compétences. Entrent alors en considération des enjeux de recrutement et/ou de formation, mais également des problématiques liées à la cybersécurité et à la protection des données personnelles des salariés.
Enfin, la transition numérique permet de minimiser l’empreinte carbone de l’entreprise. Elle diminue la consommation de papier grâce au stockage de données, l’envoi de courriers grâce aux mails, les déplacements grâce aux visioconférences, etc. Toutefois, paradoxalement, l’informatisation implique de fortes consommations d’énergie – un enjeu environnemental à prendre également en considération.
Actuellement, les entreprises font aussi face à une transition managériale. Le facteur humain entre de plus en plus en ligne de compte dans l’organisation de ces sociétés. Le management « descendant », où la hiérarchie ordonne et les salariés opèrent, n’est ainsi plus à la mode.
On vise désormais une organisation horizontale, où chacun apporte sa pierre à l’édifice, sur un pied d’égalité avec sa hiérarchie. Il s’agit même d’un critère de sélection pour les potentiels candidats à l’embauche.
Sur un plan légal, les relations et conditions de travail se révèlent aussi de plus en plus encadrées. Le harcèlement au travail se veut, par exemple, bien plus pénalisé qu’auparavant. De même que le burn-out – syndrome d’épuisement au travail – peut, sous certaines conditions, être reconnu comme maladie professionnelle.
La transition managériale est d’autant plus importante pour les entreprises que le RSE comporte un objectif relatif aux conditions de travail. Et, si elle ne relève d’aucune obligation légale, l’atteinte des objectifs RSE peut cependant permettre de donner une image positive de l’entreprise et de lui ouvrir des portes en termes d’investissements et/ou de portefeuille clients.
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Ces transitions s’expliquent par un contexte instable et complexe qui rend le recrutement de nouveaux salariés difficile.
Dans le contexte actuel, l’informatisation des process devient un enjeu majeur pour les entreprises. De même que l’information vis-à-vis des marchés circule en grande quantité et à grande vitesse. Les marchés deviennent ainsi de plus en plus instables à un niveau international, avec un impact au niveau local. Les problématiques environnementales, qui renforcent ce sentiment d’incertitude, entrent également en ligne de compte.
En conséquence, l’entreprise doit sans cesse faire face à l’incertain. Il devient difficile pour elle d’anticiper de potentielles difficultés et de se projeter. Les dirigeants inspirent donc à rendre la structure de leurs sociétés la plus souple possible pour s’adapter à toutes les conjonctures. D’où cette nécessité de transition, tout aussi bénéfique au développement de leurs activités.
À ce contexte mouvant s’ajoutent de fortes attentes de la population par rapport à l’emploi. Les potentiels salariés font entrer en ligne de compte des critères sociaux dans leur recherche d’emploi. Outre le montant des salaires ou des avantages comme une prime ou des tickets restaurant, les candidats se montrent davantage sélectifs quant à leur environnement de travail. Beaucoup se dirigent également vers l’auto-entreprenariat par souci d’indépendance.
Par conséquent, il devient de plus en plus difficile pour les entreprises de valoriser leur image sur le marché de l’emploi. De même que la survenue d’acteurs indépendants leur impose de redoubler d’efforts pour mettre en avant leur expertise. De tous ces facteurs résultent des difficultés de recrutement, d’où la nécessité de procéder à une transition managériale.
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Contraintes à opérer ces transitions dans un contexte de crise, les entreprises n’en retirent pas moins des avantages, tant en matière d’expérimentation que de diversification des profils salariés.
Ce contexte instable et complexe est induit par plusieurs périodes de crises successives, tant financières que sanitaires, sécuritaires et potentiellement alimentaires. En pleine ère de la mondialisation, ces crises ont des répercussions sur les entreprises au niveau international.
Toutefois, si la crise représente un danger, elle génère aussi des opportunités. En effet, au regard de l’instabilité du contexte, les entreprises se trouvent dans un climat propice à l’expérimentation. Elles osent davantage et perçoivent l’échec plus comme un moyen d’avancer que comme une fin inexorable.
Ce nouveau paradigme impose aux entreprises de se renouveler. Ainsi, les transitions actuelles ne constituent pas uniquement un défi à relever, mais également un moyen de faire de ces expérimentations des réussites.
Face aux difficultés à l’embauche, les techniques de recrutement évoluent. Les critères de sélection ne reposent plus uniquement sur les compétences acquises au fil de l’expérience et sur les diplômes obtenus. L’entreprise tend désormais à recruter des profils en phase avec ses valeurs et présentant un fort potentiel.
On considère que la personne recrutée acquerra progressivement les compétences au poste dédié. Rendue nécessaire par le contexte actuel, cette transition managériale se révèle avantageuse pour l’entreprise. Elle crée une réelle diversité parmi les salariés, ce qui impose naturellement une nouvelle dynamique et limite la stagnation.
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Les transitions en cours dans le monde de l’entreprise doivent être perçues comme des opportunités et non comme des contraintes. En cas de difficulté, la CPME peut venir en aide aux sociétés qui en ressentent le besoin.
Grâce aux transitions actuelles, l’entreprise détient toutes les clés pour faire face au contexte de crise. Les transitions énergétiques, numériques et managériales lui permettent de s’adapter et de ne plus craindre d’expérimenter ni de diversifier ses compétences.
Le contexte actuel se distingue comme un terreau d’opportunités, et les transitions qui en découlent poussent les entreprises à réfléchir à d’autres facteurs de croissance, tels que le développement durable, le renforcement de valeurs sociétales ou la création et la valorisation de ressources locales.
Les entreprises bénéficient d’organisations patronales pour les épauler dans leurs transitions. En effet, les CPME comme celle du Rhône sont en mesure de créer une dynamique de mouvement pour permettre aux sociétés d’avancer dans ce contexte complexe et singulier. Elles peuvent ainsi aider les entreprises à saisir les opportunités que représentent les transitions actuelles.
Les entreprises peuvent faire appel aux CPME lorsqu’elles observent des points à améliorer dans leur fonctionnement et/ou leur stratégie commerciale. Selon les problématiques, des ateliers et formations généralistes ont lieu chaque semaine et sont accessibles à toutes les sociétés adhérentes.
En cas de besoins plus spécifiques, une prise de rendez-vous individuelle est également possible pour établir un diagnostic de l’entreprise et mettre en place la stratégie adéquate par la suite.
Pour répondre aux besoins inhérents aux transitions en cours, la CPME du Rhône a, de plus, créé un département « Nouvelle économie » pour permettre aux entreprises plus traditionnelles, comme les PME, d’échanger avec des start-ups innovantes sur leur structure, les outils qu’elles utilisent et leurs modèles de vente.
La CPME soutient l’ensemble de ces start-ups et hébergent une partie d’entre elles au sein de la structure CPME for H’all. En échange, ces sociétés innovantes acceptent de communiquer sur leurs compétences internes avec d’autres entreprises. Car le partage d’expérience entre pairs demeure au cœur des missions de la CPME.
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