Accident du travail en alternance : qui est responsable ?

L’embauche d’un apprenti présente plusieurs avantages pour l’entreprise. Toutefois, l’alternance implique également le respect de certaines obligations pour l’employeur. Des responsabilités lui incombent notamment en cas d’accident du travail d’un apprenti. Le point avec la CPME du Rhône.

Comment se passe un arrêt pour accident du travail en alternance ?

 

Un apprenti est couvert dès son embauche en cas d’accident de travail, qu’il survienne au sein de l’entreprise, du centre de formation des apprentis (CFA) ou à l’occasion des trajets professionnels entre le domicile et les sites d’apprentissage.

L’apprenti victime d’un accident du travail est tenu d’en informer son employeur sous 24 heures et de le faire constater par le médecin de son choix, s’il ne donne pas lieu à une prise en charge par les urgences ou les pompiers.

Il peut, à cette occasion, se voir prescrire un arrêt de travail, avec des heures de sorties à respecter. En tant qu’employeur, vous disposez de 48 heures pour transmettre la Déclaration d’accident du travail ou de trajet (DAT) à l’Assurance Maladie.

Tout manquement à cette obligation est passible d’une sanction pénale et d’une amende de 750 €. Vous devez aussi remettre à l’alternant une feuille d’accident de travail et une attestation de salaire pour le versement de ses indemnités journalières.

 

À lire aussi : Recruter un apprenti : quelles sont les modalités à respecter ?

Comment est indemnisé un apprenti en arrêt pour accident de travail ?

 

L’accident du travail d’un apprenti lui ouvre droit à des indemnités sans délai de carence. Elles sont versées dès le lendemain pour compenser la perte de rémunération, le salaire du jour de l’accident restant à la charge de l’employeur.

Cette indemnisation requiert toutefois un certain nombre d’heures travaillées :

  • 150 au cours des 3 mois précédents, pour un arrêt inférieur à 6 mois ;
  • 600 au cours des 12 derniers mois, pour tout arrêt d’une durée supérieure.

Pendant les 28 premiers jours d’arrêt de travail en alternance, l’indemnité journalière équivaut à 60 % du salaire journalier que l’apprenti aurait dû percevoir. Elle est majorée à 80 % à compter du 29e jour, avec une durée maximum d’indemnisation de 360 jours.

L’employeur peut verser des indemnités complémentaires sous certaines conditions, notamment si l’apprenti justifie d’au moins une année d’ancienneté dans l’entreprise au premier jour d’absence.

Elles correspondent à 90 % de la rémunération brute prévue durant les 30 premiers jours, puis aux 2/3 à partir du 31e jour. En contrepartie, vous conservez en tant qu’employeur le droit de recourir à une contre-visite médicale.

Qui est responsable en cas d’accident du travail d’un apprenti ?

 

Le contrat d’apprentissage est un engagement tripartite, conclu entre :

  • l’employeur ;
  • le centre de formation ;
  • l’apprenti ou son représentant légal s’il est mineur.

Lors de sa signature, l’organisme de formation exige un justificatif d’assurance de responsabilité civile professionnelle. Cette attestation de RC pro sert à prouver que votre entreprise est bien couverte en cas de dommages faits aux tiers.

Ainsi, un apprenti est protégé dès son embauche, sans majoration ni sanction. Comme les autres collaborateurs de l’entreprise, il perçoit un salaire et bénéficie des mêmes droits en matière de couverture de frais en cas de maladie, d’accident, etc.

Il vous incombe en tant qu’employeur de veiller au respect du Code du Travail ainsi qu’aux règles d’hygiène et de sécurité. En d’autres termes, votre responsabilité civile, voire pénale, peut être engagée en cas de faute inexcusable ou intentionnelle.

Vous pouvez cependant contester un accident du travail d’un apprenti en émettant des réserves motivées sur sa nature professionnelle. En revanche, la DAT demeure obligatoire.

 

À lire aussi : Régler un litige avec un salarié : quels recours pour l’employeur ?

Les questions les plus posées

 

Quels sont les critères permettant à un accident d’être reconnu comme un accident du travail ?

 

La reconnaissance d’un accident du travail par la Caisse primaire d’Assurance Maladie repose sur 3 critères :

  • un fait accidentel dans le cadre de l’activité professionnelle ;
  • une origine fortuite ;
  • un dommage physique ou psychologique.

Quelles sont les conditions pour prendre un apprenti ?

 

Un employeur peut recruter un apprenti âgé de 16 à 25 ans s’il confie sa formation à un maître d’apprentissage. L’embauche doit être formalisée par un contrat écrit (Cerfa FA13) et respecter les formalités suivantes :

  • enregistrer le contrat auprès d’un Opérateur de compétences (OPCO) ;
  • établir une déclaration préalable à l’embauche (DPAE) ;
  • planifier une visite médicale d’embauche.

À noter qu’il est possible de bénéficier d’une aide exceptionnelle pour l’embauche d’un alternant.

 

Que faire si mon enfant apprenti est victime d’un accident de travail ?

 

C’est à l’employeur de déclarer sous 48 heures l’accident de travail d’un apprenti mineur, qu’il soit survenu dans son entreprise ou au sein du CFA. D’où la nécessité de l’en avertir et de faire constater les blessures par un médecin.

retour
clear
retour
clear
retour
clear
retour
clear
retour
clear
retour
clear