D’après un rapport gouvernemental, 630 000 entreprises pourraient faire l’objet d’une transmission entre 2015 et 2025. Toutefois, la moitié d’entre elles risqueraient de ne pas avoir trouvé de repreneur, tant cette étape s’avère parfois délicate. Comment trouver un repreneur pour son entreprise ? Tout ce qu’il faut savoir sur cette étape-clé de la transmission d’entreprise.
Le projet de cession d’une entreprise est plus ou moins sensible à gérer, vis-à-vis des salariés d’une part, mais également des futurs repreneurs, car certaines informations échangées ont un caractère confidentiel.
Dans les structures de moins de 50 salariés, le dirigeant doit informer ses équipes au plus tard deux mois avant la signature du contrat de cession de l’entreprise. De ce fait, les salariés qui le souhaitent ont le temps de proposer une offre de rachat. L’information du projet de cession peut être transmise via une réunion d’information, par affichage, par mail ou encore lettre recommandée, l’essentiel étant que la date de réception soit bien notifiée.
En ce qui concerne les entreprises de 50 à 249 salariés, le chef d’entreprise doit porter à la connaissance de ses salariés son projet de transmission lorsqu’il consulte le comité d’entreprise à ce sujet. L’information doit préciser que les employés ont le droit de proposer une offre de rachat.
Bon à savoir
En cas de non-respect de cette obligation d’information, une action en responsabilité civile peut être intentée par un salarié, entraînant une éventuelle amende civile, selon l’appréciation du juge. Toutefois, ce droit à l’information ne s’applique pas toujours, notamment si la transmission de l’entreprise se fait à un conjoint, ascendant ou descendant. Il en est de même si l’entreprise en projet de cession fait l’objet d’une procédure de conciliation, de sauvegarde, de liquidation judiciaire ou de redressement, par exemple.
Pour trouver un repreneur pour son entreprise, il est indispensable de présenter la société dans les moindres détails, en passant par les clients ou les fournisseurs. Or ces informations sont quelque peu sensibles, il faut veiller à ne pas les fournir à trop de monde.
Pour gérer cette confidentialité, il est d’abord conseillé de rencontrer tous les candidats à la reprise de l’entreprise au même moment, selon une courte période, afin de pouvoir conclure le dossier avec le candidat choisi le plus rapidement possible. Par ailleurs, mieux vaut faire signer un accord de confidentialité à l’éventuel repreneur. Cet accord lui interdit en effet de divulguer les informations sensibles qu’il a acquises sur l’entreprise, et ce, jusqu’au bout de la négociation si elle aboutit.
Trois grands types de repreneurs se distinguent :
Quoi qu’il en soit, peu importe le type de repreneur sélectionné, il est indispensable de choisir une personne compétente pour gérer une affaire, tant au niveau du savoir-faire que du savoir-être, et d’anticiper cette démarche plusieurs années avant.
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Avant toute chose, il convient de rédiger une bonne annonce de cession, c’est-à-dire complète et précise. Les candidats doivent tout de suite pouvoir connaître l’activité de l’entreprise et ses principales caractéristiques.
Il faut ensuite diffuser cette annonce pour contacter les candidats à la reprise. Pour cela, plusieurs relais sont disponibles, notamment :
● les bases de repreneurs, comme celle de Bpifrance ;
● les associations comme le CRA (Association cédants et repreneurs d’affaires) ou le Clénam (Club Entrepreneurs des Arts et Métiers) ;
● les sites web spécialisés tels que transmission-entreprise.fr ou meetpro.fr ;
● les organisations syndicales ou professionnelles ;
● les Chambres de Commerce et d’Industrie, les Chambres de Métiers et de l’Artisanat ou encore les Chambres d’agriculture ;
● les bourses d’affaires à reprendre.
Bien sûr, l’approche et les rencontres directes au sein de votre réseau professionnel ou personnel sont aussi des bons moyens de trouver le repreneur idéal.
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